Les mots issus du gaulois sont souvent liés à la nature, à l’agriculture et à la vie quotidienne, reflétant l’importance de ces domaines dans la société gauloise. Voici quelques exemples : le chêne (arbre sacré des druides), la boue (une matière naturelle), la bruyère (une plante), le berger (un gardien de troupeaux), le char (un véhicule), la cervoise (un type de bière).
Certains toponymes français témoignent également de l’héritage gaulois. "Lyon" vient du gaulois Lugdunum, qui signifie "la colline du dieu Lug", et Nanterre vient du gaulois "Nameto Dunum", qui signifie "la Forteresse du Sanctuaire".
Le gaulois a également marqué la langue française de manière moins visible, notamment au niveau phonétique et morphologique. Par exemple, les quatre voyelles nasales du français, comme dans "vent, mont, pain, brun" ont des racines gauloises.
Pourquoi la langue gauloise a-t-elle progressivement disparu ? En tant que langue des vaincus, elle a été supplantée par le latin, imposé par les Romains après leur conquête. Par ailleurs, contrairement au latin, langue de l'administration, de l'éducation et de la religion, le gaulois n’était pas unifié et se composait de nombreux dialectes régionaux, ce qui n'était pas pratique. Enfin, les druides, garants du savoir gaulois, refusaient de transmettre leurs connaissances par écrit, préférant la tradition orale. Cela a limité la diffusion et la pérennité du gaulois face à la langue et à l'écriture latine, qui ont fini par s'imposer dans toute la Gaule.